DOULEURS CHRONIQUES
La douleur devenue chronique représente en elle-même une maladie, et plus seulement un symptôme. Son caractère permanent envahit toute la vie de la personne, et a très souvent des répercussions affectives. Certains terrains ou structures psychologiques favoriseraient l’installation d’une douleur chronique.
Il arrive que la douleur perdure au-delà de la lésion initiale, et doit donc être appréhendée non seulement d’un point de vue organique, mais également psychique et social, de façon globale. La douleur est un langage verbal et non verbal.
« La douleur n’est pas un fait physiologique mais un fait d’existence. Ce n’est pas le corps qui souffre mais l’individu dans son entier. Déraciné de l’homme, le physiologique relève de la médecine vétérinaire qui passe alors à côté de la personne malade … Le corps vivant de l’homme ne se limite pas aux reliefs dessinés par son organisme, la manière dont l’homme l’investit, le perçoit, est plus décisive. Il incarne une symbolique avant de figurer une biologie … La causalité physiologique ne peut rendre compte à elle seule de la complexité du rapport de l’homme à la douleur. Cette dernière se trame dans une relation inconsciente du sujet à soi, elle bricole avec des modèles culturels et s’alimente des usages sociaux en vigueur. » David Le Breton, « Anthropologie de la Douleur »
Pour être efficace, la prise en charge de la douleur aura lieu dans une relation de confiance et dans un cadre pluridisciplinaire. L’adhésion de la personne est primordiale et sa sincérité ne sera en aucun cas mise en doute.
La première étape de propose la sophrologie est celle de l’acceptation et du lâcher prise. Parallèlement, la personne va retrouver le lien avec ses propres ressources dans une attitude positive d’affirmation de soi. Progressivement, le vécu des séances amènent de nouvelles sensations autres que douloureuses. La personne défocalise de ses douleurs habituelles, qui vont petit à petit « fondre » dans la globalité retrouvée de leur corps.